ラマルティーヌ「湖」(フランス詩を訳してみる 9)

Alphonse de Lamartine, Le Lac (1820)

日本での知名度は低いですが、フランス・ロマン主義を代表する詩です。全64行と、これまで訳してきた詩よりも大分長いので、読み通しやすいように、いつもより若干意訳の度合いを強くしています。

こうして僕らは 永遠の夜の中 岸から岸へ
絶えず押し流されて行き 後戻りもできない。
この時の海原の上で ほんの一日でも
   錨を下ろすことはできないものだろうか?

おお湖よ! あの日からもうすぐ一年、
さざめくお前を 一緒に再訪しようと約束していたのに、
ご覧! あの日あのひとが座っていたこの岩に
   僕はひとり来て座っている。

あの日も お前はこんなふうに この深い岩壁のもとで轟き
ぎざぎざの岩肌にぶつかり砕けていた。
あの日も 風がこんなふうに お前の水しぶきを
   あのひとの愛しい足に投げかけていた。

お前も覚えているだろうか、あの夜、
波の上 空の下 僕らは無言でボートを漕いでいた。
聞こえてくるものといえば 和やかなお前の水面を
   拍子よく打つ 遠くの櫂の音ばかりだった。

不意に この世ものとは思われない声がした。
聞き惚れた岸辺が木霊を返し、
波も耳を澄ました。ぼくの愛しいひとの声が
   下ってきたのだった。

「おお 飛びゆく時間よ とどまれ!
   流れ去る至福の時よ とどまれ!
われらの最も美しい日々の つかの間の悦楽を
   味わいつくすために。

あなたにすがる不幸な者らのためには、
   流れゆけ 流れゆけ 時よ、
彼らの日々を 彼らをさいなむ不安を 流し去れ。
   幸福者だけ残しておくれ。

しかし 時よ待て、などとわたしが言っても
   時は わたしを逃れて行ってしまう。
この夜に 歩みを急ぐな、などとわたしが言っても
   夜は 朝日に蝕まれていくだろう。

だから 愛しよう 愛しよう この刹那に、
   わき目もふらず楽しむのだ、
人に港はなく 時に岸はなく
   時は流れ われらも去っていくのだから」

嫉妬深い時よ、なんということだろう、
愛がたっぷりと幸福を注ぐあの陶酔の時間が
不幸な日々とまったく同じ速さで
   飛び去っていくとは。

幸福だったあの時間! その痕跡だけでも留められないのか?
永遠に過ぎ去ってしまったとは! 完全に失われてしまったとは!
時は かつて僕らにくれたあの時間を 抹殺したきり
   二度と返してくれない!

永遠よ、虚無よ、過去よ、深淵よ、
お前たちは飲み込んだあの日々をどう弄んでいるのか?
教えてくれ、僕らから奪い取ったあの至高の恍惚を
   返してはくれないというのか?

おお 湖よ! 物言わぬ岩よ! 洞穴よ! 暗い森よ!
時の定めを免れて 若返りさえするお前たちよ、
残してくれ、美しい自然よ、残してくれ、あの夜の
   せめて 思い出だけでも!

残してくれ、お前の凪の中、嵐の中に、
美しい湖よ、お前ののどかな丘の景色の中に、
この黒いモミの木々の中に、湖水にせり出す
   この荒々しい岩の中に、

そよいでは吹き去る風の中に、
お前の岸という岸で鳴り渡る波の音の中に、
お前の水面をやわらかな光で白く照らす
   銀色の月の中に。

願わくは、うなる風も、ため息をつく蘆も、
お前の空気を満たす淡い香りも、
聞こえるもの、見えるもの、香るもの、
   ものみな告げよ、「二人は愛していた」と!

(村上菊一郎・窪田般彌・入沢康夫の訳を参考にした。)

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
        Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
        Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
        Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
        Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
        Laissa tomber ces mots :

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
        Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
        Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
        Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
        Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
        Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
        Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
        Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
        Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
        Que les jours de malheur ?

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
        Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
        Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
        Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
        Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
        De ses molles clartés !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
        Tout dise : Ils ont aimé !

 *

この詩の人気により、凡百の歌曲が作られたようですが、かろうじて音楽史に残っているのは、フォーレの師匠の一人となったルイ・ニデルメイエール (Louis Niedermeyer, 1802-1861) のものです。ラマルティーヌ自身が唯一評価した歌曲でもあります。

 *

ラマルティーヌの作品の中では、文学史上は、この「湖」が収められている『瞑想詩集』(Méditations poétiques, 1820) が圧倒的に有名ですが、音楽史上は、『新瞑想詩集』(Nouvelles méditations poétiques, 1823) の「前奏曲」(Les Préludes) と『詩的で宗教的な調べ』(Harmonies poétiques et religieuses, 1830) が、フランツ・リストの同名の交響詩とピアノ曲集との関連で重要です。また、さらに後に、1848年の二月革命時の臨時政府の外相を務め、同年の大統領選挙でルイ゠ナポレオン(ナポレオン3世)に敗れた人、という形で世界史の時間に出会った方もいらっしゃるかもしれません。

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